Recommandation des masters pour produire des DCP
- PRORES 4.2.2, DNXHD ou H264 à 50MB/s
- 1080x1920, 1080x1998 ou 858x2048 en Progressif à 25 ou 24 img/sec
- son 48khz, 24bits
- Pas de mire, pas de bip, pas de noir
- Si le son est séparé, exacte concordance des timecodes
Si les masters sont fournis en 444 ou en 4k, ils sont convertis en prores 422 2K avant de faire le DCP.
Recommandation actuelle des DCP à fournir aux salles de cinéma
- 2K
- SMPTE/25 ou INTEROP/24
- 60 mb/sec
- son stéréo, 5.1
- Loudness 23 LUFS
La livraison des DCP se fait généralement par Internet avec des plateformes VPN ou FTP, des clés USB ou des disques durs.
Il y a encore beaucoup de salles de cinéma qui ne supportent que la vitesse de téléchargement de l'USB2, on n'est donc pas encore obligé de fournir des clés en USB3 on peut toujours utiliser ses périphériques USB2 tant qu'il en reste.
Nous disposons d'un duplicateur de clés USB compatible USB2/3 (Nous pouvons dupliquer environ une centaine de DCP par jour)
Le standard 60mb/sec correspond aux DCP 2K standards, les DCP 4K sont à 250mb/sec parce que la surface de la puce DLP des projecteurs est quatre fois plus grande que la puce 2K. Utiliser le 250mb/sec pour un 2K alourdit inutilement le DCP, le suplus sera éliminé par le projecteur et son temps de chargement sera prohibitif en USB2. Ils peuvent néanmoins être proposés pour les festivals de Cannes, de Berlin ou de Venise par exemple, ceux-ci utilisent des tiroirs CRU et des disques durs 3,5" formatés en EXT2/3 LINUX et connectés en SATA, les temps de chargement sont ainsi acceptables. Beaucoup de cinémas indépendants ne les utilisent pas et certain, n'en sont pas équipés, ils préfèrent utiliser des DCP à 60mb/sec de moins de 50GO par clés, disques USB ou téléchargement par Internet.
Pour limiter les intermédiaires et les coûts, quand nous utilisons des tiroirs CRU, nous avons un fournisseur Français, la société EUROCAPA à Paris. Si nous devons livrer ce genre de tiroir, le client l'achète chez eux directement et leur donne nos coordonnées comme adresse de livraison. En général, on prend juste le tiroir et la valise, sans l'adaptateur USB, ni l'alimentation.
La fiabilité des transporteurs étant ce qu'elle est, pour disposer d'un média de secours à un festival ou une projection à l'étranger, il est recommandé d'avoir avec soi, le DCP sur un boitier SSD en USB 3.1/2 comme les SAMSUNG T5,T7 ou un SSD M2 en boitier, en espérant ne pas en avoir besoin.
D'autres standards existent, mais pour l'instant, en France, ils sont moins usités (4K, 3D, 48hz, 7.1, etc.).
Recommandation de tournage Image
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Aujourd'hui, les productions peuvent être visibles en salles aussi bien qu'à la télévision, il est donc judicieux de fixer des spécifications valables dans les deux mondes.
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Pour un long métrage indépendant, c'est à dire à budjet limité, et si le matériel le permet, nous préconisons un tournage à 25 images/seconde en PRORES PROGRESSIF à la résolution maximum avec un secours en RAW. le montage se fera en PRORES, et on fera appel au RAW pour les images mal exposées. C'est un compromis pour limiter les coûts de post-production.
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Si Le film provient d'un logiciel 3D, on peux faire un export en images DPX, TIFF, TGA ou PNG, on évitera le jpeg.
Note: Il n'existe aucun cas où l'on ait à utiliser le mode entrelacé au tournage, hormis peut-être pour certains directs télévision. Pour ce qui nous concerne, l'entrelacement n'est pas une norme, c'est un défaut.
Spécifications de cadrage
Nous partons d'une caméra moyenne gamme équipée d'un capteur UHD standard de 3840x2560 qui permet de s'affranchir de la compression de Debayerisation et de tourner du Flat jusqu'au 2K cinémascope, bien entendu, d'autres formats de capteur peuvent être adaptés, pour autant qu'ils soient un peu plus grands que 2k, auquel cas on se contentera du 1080P. On remarquera le ratio de 2.40 au lieu de 2.39 qui permet de légèrement corriger le cadrage au besoin.
Il ne faut pas confondre la résolution du standard de transmission numérique avec la taille du capteur, les capteurs bas de gamme peuvent produire des signaux en 4k ou supérieur, mais avec un niveau d'information inférieur à un signal SD(720 x 576 en PAL et 720 x 486 en NTSC) obtenu à partir des capteurs HYPER-HAD tri-CCD du BETACAM DIGITAL.
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Template à fixer sur le viseur de la caméra. (L'action doit être concentrée dans le cadre noir central)
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Image vue dans le viseur de la caméra.
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Image finale cinéma découpée en 3840x1610, ratio 2.40, upscalable en 4k SCOPE 4096x1716 et downscalable en 2k SCOPE 2048x858.
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Image finale télévision découpée en 2862x1610, ratio 16/9, upscalable en UHD 3840x2160 et downscalable en HD 1920x1080.
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Images non standard découpées à destination de supports genre Totems DOOH.
Note: Il est préférable de toujours filmer avec une caméra d'une résolution supérieure à la résolution de diffusion pour supprimer la distorsion due à la matrice de bayer et les pertes de générations dues à la post-production.
La matrice de bayer est une caratéristique des capteurs numériques qui restituent deux photosites verts pour un bleu et un rouge, c'est un défaut que l'on peut faire facilement disparaître simplement par une compression de l'image.
La compression de debayerisation optimale est fixée à 0.7, c'est à dire que pour avoir une image 1080x1920 debayerisée correctement, il faut partir d'un master d'une résolution minimum de 1540x2740.
Le son de la salle de cinéma
Installation technique sonore d'une salle de cinéma :
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La chaîne de reproduction est composée d'un processeur DCI qui fournit un signal électrique quantifié à 48khz sur 24 bits avec une valeur crête à -12dbVU. Ce signal est envoyé à un processeur audio qui délivre au travers des enceintes et de leurs amplificateurs, un signal dont la pression acoustique totale mesurée avec un sonomètre au centre de la salle est de 85dbA, c'est le niveau moyen accepté par le spectateur.
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Le processeur audio peut recevoir un signal mono, stéréo, 5.1 ou autre. Il se charge de tout normaliser et d'alimenter chaque haut-parleur en fonction de l'acoustique de la salle. C'est le technicien installateur qui par la commande de volume de chaque amplificateur a calibré une fois pour toutes le rapport -12bdVU avec le 85dbA mesuré à l'audiomètre, on utilise pour celà des fichiers audio de référence. En exploitation, seul, le volume général sur le processeur audio est accessible à l'opérateur de la cabine.
L'acoustique de la salle de cinéma :
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Le volume d'une salle en influence l'acoustique. Rappelons que le son se propage à 300m/s. Un écart de 30m représente un retard de 0.1 seconde ce qui est audible. Si un son mono ou stéréo donnera un résultat sans surprises, les configurations avec de multiples transducteurs (5.1, 7.1, ...) doivent être maîtrisées pour donner un résultat convenable.
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Un son identique provenant de plusieurs sources est vu avec divers déphasages dépendants de la distance à la source et de la fréquence du signal. Si ces sources sont dans le plan avant-gauche-droite, le cerveau corrige plus ou moins et intégre aussi bien le déphasage que la réverberation. Par contre, en ce qui concerne l'axe avant-arrière, si les sons sont identiques, on entend de l'écho, et ce d'autant plus que les sources sont éloignées.
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Il vient que les mixages de type 5.1 ou 7.1 ne peuvent donner de résultats corrects que si ils sont réalisés par des ingénieurs du son ayant une bonne connaissance de la salle de cinéma, ou en utilisant des outils duement homologués.
Le son en post-production :
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Le pas de montage dans un logiciel de montage image est de 40ms pour une image à 25Im/s, le pas de montage dans un logiciel de montage son est de 20,83µs pour un échantillonnage à 48khz.
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Si après un export son, on ajoute ou retranche ne serait-ce qu'une seule image en tête de la vidéo, on ne pourra recaler le son avec l'image qu'avec une imprécision de +- 40ms, ce qui est indécelable en théorie mais se ressent avec une légère désynchronisation des labiables.
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Il est donc important de terminer complètement le montage du film pour exporter les pistes son, ou appeler le logiciel son depuis la time-line du logiciel de montage.
- Si le son est livré à part, les pistes doivent être repérées avec les appellations standards et des noms de fichiers le plus court possible.:
- xxxxxx_L.wav
- xxxxxx_R.wav
- xxxxxx_C.wav
- xxxxxx_LFE.wav
- xxxxxx_LS.wav
- xxxxxx_RS.wav
La source d'erreur la plus couramment rencontrée est l'ajout de noir et d'un bip de synchro sur la bande son comme si on faisait encore la synchronisation finale par une piste optique sur un banc de montage argentique, ce qui en numérique n'existe pas, et est juste une perte de temps inutile.
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